Vous ne trouverez dans ce roman, ni le charme de Venise, ni celui de Paris, mais celui – si tant est qu'il existe – des voyages en train de nuit. A ce tableau, vous rajoutez les clandestins, les pickpockets, un personnel peu intègre et spécialiste de toutes les combines, une collègue manipulatrice, une amourette foireuse, et vous aurez une idée complète de ce que Roman, le personnage principal, croise comme spécimens de l'humanité dans son travail d'agent d'accueil ferroviaire.
Au lieu de parler de tout cela sur un ton sombre et pessimiste, Florent Oiseau s'en empare pour le tourner en dérision, souvent avec cynisme, toujours avec le sens de la formule qui fait mouche. Cela donne, au final, un bijou d'humour, un regard acerbe et distancié sur notre monde. C'est sans prétention mais c'est drôle.