Elle est extravertie, ramène une grue de Numidie comme animal de compagnie, transforme un meuble en plante grimpante, donne du gigot pour goûter à son fils. Avec son mari, qui lui donne chaque jour un nom différent, sauf le jour de la Sainte Georgette, ils forment une belle paire d'excentriques qui prennent la vie délibérément par son côté le plus agréable et adorent danser sur Bojangles. Mais cette folie douce a un revers plus sombre...
- « Le temps d'un cocktail, d'une danse, une femme folle et chapeautée d'ailes, m'avait rendu fou d'elle en m'invitant à partager sa démence . Son comportement extravagant avait rempli toute ma vie, il était venu se nicher dans chaque recoin, il occupait tout le cadran de l'horloge, y dévorant chaque instant. Cette folie, je l'avais accueillie les bras ouverts, puis je les avais refermés pour la serrer fort et m'en imprégner, mais je craignais qu'une telle folie douce ne soit pas éternelle».
La confrontation entre la comédie et le drame, vue par un petit garçon de dix ans, fait la force de ce roman où l'auteur ne cède jamais au misérabilisme et nous fait partager son inaltérable optimisme.