Une ville perdue en plein désert du Texas. 48 habitants. Leur point commun ? Ils sont tous amnésiques. Une amnésie provoquée de force dans le cadre d’une expérience. Même Calvin Cooper, le shérif local est logé à la même enseigne. Ces habitants un peu spéciaux sont soit d’anciens criminels soit des survivants d’expériences traumatiques. Trois règles simples à respecter : pas de contacts, pas de visiteurs, aucun retour possible en cas de départ. Tout ce petit monde vit dans une relative harmonie jusqu’au suicide d’Errol Flax avec une arme qui ne devrait pas se trouver là. Commence alors un jeu de massacre doublé d’un jeu de dupes.
Voici un petit polar original sans prétention aucune. L’auteur à partir d’un canevas de départ astucieux mène son intrigue tambour battant, dosant savamment révélations et action pour finir dans une apothéose tarantinesque, certes un peu grand guignol mais jubilatoire. L’idée de l’amnésie est sans conteste le gros point fort du roman. Chaque personnage vit dans l’incertitude de son passé, est-il un ancien criminel ou un ancien innocent ? Un très bon page-turner qui ne se prend pas trop au sérieux ce qui à mon sens ne le rend que plus agréable à lire.