Alto Braco
Vanessa Bamberger
Edition Liana Lévi
Roman que je rapprocherai de la trilogie d’Anne Icart : Ce que je peux te dire d’elles. C’est à la fois un roman de femmes, écrit par une femme, pour les femmes et sur les femmes. Mais c’est également un roman de terroir tant ce dernier influe sur le récit.
Alto Braco, qui signifie Haut Lieu en occitan, va nous mener en Aubrac, sur ce plateau exposé au vent, au froid et au soleil. Et c’est sur cette terre rude, solidement ancrée sur 3 départements que va naître notre histoire. Nos héroïnes tout comme la terre sur laquelle elles sont nées ont un caractère bien trempé et se prénomment : Douces, Granita et Brune. 2 sœurs et une petite-fille.
Au tout début du récit, Douce vient de mourir et c’est pour exaucer sa dernière volonté que Brune sa petite-fille retourne au pays avec sa vieille tante pour l’enterrer. Alors que Douce entre en terre, les secrets qui ont précipités le départ des 2 sœurs pour Paris plus d’un demi-siècle plutôt affleurent. Le passé et le présent de Brune va s’en trouver éclairé.
Ce roman est également l’occasion d’une immersion dans le monde des éleveurs (dont l’auteure parle très bien, on sent qu’elle aime et maîtrise le sujet) nous allons en croiser quelque uns (unes) ainsi que leur vaches : Aubrac, blonde d’aquitaine…
Enfin, ce roman m’a aussi fait découvrir un fait sociétal : la grande migration de toute une génération d’Auvergnats au milieu du 20è siècle venus s’installer à Paris entant que restaurateur ou bistrotiers. Un beau roman !